La fatigue nerveuse, hein c'est quoi cela!

10 Jan 2023 by Diane Poncelet

J’ai publié le texte suivant en février 2020 et j’ai pensé le publier de nouveau.

Les compétitions reprennent et je sais que vous voulez tous super bien préformé.es. Vous vous entraînez très bien, vous gérez votre sommeil, votre alimentation et malgré cela certains d’entre-vous se sentent pas nécessairement à sa pleine capacité : est-ce de la fatigue nerveuse ?

Voici mon texte que j’avais publié en réflexion à la question 🙋‍♀️ :

La fatigue nerveuse, c’est ce que j’observe chez quelques-uns…

J’explique ma pensée. Dans la vie, il faut des moments pour récupérer et refaire ses énergies. Chacun a ses moyens : Être assis les yeux fermés, faire du yoga ou de la flexibilité, une sieste, lire un livre… la liste peut être longue. Cependant, quelques-uns choisissent de jouer à des jeux vidéos pour relaxer. Mais est-ce aussi relaxant que l’on peut croire?

Je vais y aller avec ma propre idée puisque je n’ai pas fait de recherche spécifique sur le sujet. Vous pourrez en juger par vous-même de mes propos.

Voici ce qui ce passe pour moi quand je joue à des jeux vidéos et cela en pensant que je relaxe:

« Je suis assise devant un écran, je ne dépense pas d’énergie physique, je semble calme et passive. Je me crois être en moment de relaxation. Mais pourtant, mon niveau de stress de vouloir gagner le jeu est très élevé. Je cherche comment combattre, bâtir, et recommencer d’une autre façon (c’est magique on a plusieurs vies dans un jeu) et cela sans prendre une pause. Je gagne, mais je veux me surpasser, alors je recommence tout suite, toujours sans pause.

Pendant ce temps là, le temps avance sans m’en rendre compte et j’ai du plaisir, mes émotions passent de la joie euphorique à la frustration disgracieuse sans interruption, la dopamine domine dans mon cerveau. Deux heures plus tard toujours entrain de jouer sans m’arrêter, je ressens une fatigue étrange. Pourtant je n’ai pas skier, ni couru à faire des intervalles en zone 4. Tous ce temps là, j’étais en repos, mais pourtant je ressens une fatigue difficile à expliqué. Comme être fatiguée sans vraiment être fatiguée…Une fatiguée excitée, mon corps est en forme et veut bouger, mais je ressens un vide d’énergie…»

Alors, durant ces deux à trois heures, de hauts et de bas d’émotions, ayant des stratégies à créer et à récréer l’une après l’autre à des vitesses vertigineuses, j’ai dû prendre de multiples décisions les unes après les autres, sans trop réfléchir et en plus, j’ai été devant une lumière trompeuse tout ce temps là.

Un marathon vs jeux vidéo

Je peux qualifier que mon cerveau vient de faire un marathon en mode sprint lactique après ces 3h de jeu vidéo. Il aura probablement besoin de récupérer, aura-t-il des courbatures comme mes muscles de jambes et cuisse après un 42km de course à pied?. (Les deux activités ont probablement la même durée, c’est pour cela que j’ai choisi le marathon comme exemple).

Mon cerveau a été mis en alerte intense pendant plus de deux heures, c’est plus qu’un effort d’endurance de zone 3 de longue durée. Une course de ski de fond dure beaucoup moins longtemps que cela et en plus on a des moments d’économie d’effort (les descentes et la glisse). Impossible pour un muscle de produire un effort à vitesse maximal efficace plus de 20sec sans interruption…même hyper bien entraîné. Ouf, juste écrire cela, j’en suis déjà essoufflée.

Le cerveau, un muscle

A savoir, le cerveau est un muscle très complexe, il produit de milliers de synapses (les connexions entre les neurones) pour que notre corps fonctionne et qu’on puisse réfléchir. Alors, après un effort maximal du cerveau de plusieurs heures, je peux vous dire qu’il est en fatigue nerveuse, du moins c’est ce que je crois. Est-ce que j’ai vraiment relaxer pendant tout ce temps? Hum…

Si vous me demandez si j’aime jouer à des jeux vidéos, certainement, mais avec modération et je choisis mes moments. Sachez que je ne joue pas à ces jeux lorsque je veux relaxer, je préfère la compagnie des autres ou être seul pour relaxer.

Il y a un dicton qui dit « La modération a bien meilleur goût », mais dans ce cas ci, je le changerais pour «La modération est une vertu». Gare à la fatigue nerveuse, car elle peut être insidieuse. Alors c’est un pensé s’y bien… je tiens à votre fierté personnelle à chacun de vous.

Depuis que j’ai écrit ce texte :

Voici des citations que j’ai lu sur le sujet:

«Certains croient que jouer à un jeu vidéo, c’est une perte de temps, c’est abrutissant ou c’est malsain. Pourtant, c’est tout le contraire ; c’est une activité extrêmement saine quand elle est bien pratiquée», plaide Stéphanie Harvey championne de jeux vidéo. (Journal de Montréal, 17 septembre 2022 – Gameuse et fière de l’être: un premier livre pour Stéphanie Harvey – Bruno Lapointe)

Un gamer a écrit sur un blog :
« Je perd probablement de temps à autres, mais à jouer pendant quatre heures consécutives, c’est normal que la concentration puisse flancher. »

« Aligner les parties les unes derrière les autres, sans jamais voir la lumière du soleil, n’est pas une bonne idée. « Si l’on veut être au top, il faut bien manger, bien dormir », insiste le joueur semi-professionnel Jérémy Lacombe, et il ajoute : « Je joue une à deux heures par jour, c’est suffisant pour pour assurer une progression d’un athlète de e-sport de mon niveau ».

Bref, une utilisation abusive des jeux vidéo perturbe le système nerveux ce qui peut causer des insomnies, des troubles de la vision et parfois provoquer de l’hyper-activité chez la personne.

Alors, il est important de gérer son temps de jeu de vidéo comme on gère ses heures d’entraînement physique, de sommeil, d’activité afin de contrôler son taux de fatigue ainsi en gardant un équilibre cela nous permet de rester en santé et pouvoir donner son « max » et être fier.e de ce qu’on accomplit.

Bonne gestion d’énergie pour vos entraînements et vos courses…

N.B. Si vous connaissez des recherches scientifiques qui appuient mes observations et mes pensées, partagez-les…

A+

Diane

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